J’ai (je devrais probablement dire : j’avais) un ami journaliste, militant syndical élu au niveau national, qui a connu les foudres et un procès de son employeur. C’est dire s’il fait la différence entre journalistes et propriétaires des médias. C’est dire s’il pense aussi que les journalistes ont le droit et le devoir de faire face au patron, pour défendre leurs intérêts et/ou faire valoir l’idée qu’ils se font de leur métier.
Je lui avais fait parvenir le billet de Théophraste : « Comment un journaliste de BFM-TV a failli mourir (de peur) à Toulouse. »
On y lisait comment un journaliste toulousain, qui avait pourtant camouflé le logo de BFM-TV de son micro a été reconnu par les gilets jaunes (« la bave aux lèvres ») qui l’ont conspué, insulté (une vidéo le montre), frappé (selon ses dires). Il a été sauvé, dit-il, par ses deux gardes du corps.
Et Théophraste de se demander pourquoi un journaliste, s’il est reconnu dans sa ville, s’expose au lynchage (c’est le mot employé par les médias) malgré ses précautions, s’il n’est pas flanqué de deux gardes du corps.
La « victime » a déposé plainte. Ses confrères le défendent tous, sans chercher à savoir ce qui a bien pu provoquer la colère de la rue. Quelqu’un a parlé d’esprit de clan. Un lecteur souligne que leur esprit de clan s’arrête aux portes de l’ambassade de l’Equateur à Londres (Cf. Julian Assange dont ils se fichent tous, et qui est le plus grand des journalistes vivants).
Un autre lecteur écrit :
« Ce qui est hallucinant, c’est qu’on voit des matraquages des manifestants, parfois des vieux, souvent à terre, souvent traînés comme des sacs de patates, souvent en sang, et que nos journalistes en rendent compte froidement, sans passion, sans laisser percer le moindre bout de commencement d’amorce de désapprobation. Bien contents que nous sommes s’ils ne dénoncent pas les victimes.
C’est bien d’ailleurs ce qu’ils font parfois, comme Pujadas qui avait condamné les "violences" de prolos qui ont jeté à terre des ordinateurs après avoir tout perdu.
Mais qu’un journaliste dans la manif soit « agressé verbalement » par des manifestants exaspérés par les mensonges de la presse des 9 milliardaires, voilà qui est intolérable. Il ne faut pas les toucher (tant mieux) ni mal leur parler (tant pis). Les gueux ont encore le droit de les regarder sans baisser les yeux, mais cela va-t-il durer ? ».
Sur un plateau de télé, le cinéaste (et grande gueule infatuée) Romain Goupil a montré comment il était habilité à faire taire un gilet jaune mandaté par d’autres que lui.
Je rappelle au passage ce qui a déjà été dit ailleurs : le journalisme est un contre-pouvoir. Le seul qui n’a pas de contre-pouvoir. Malheur à qui veut en instaurer un ! Et malheur aux journalistes honnêtes : ils se mettent en danger comme un syndicaliste en usine.
Intervenant dans le débat qui a suivi l’article du Grand Soir, j’ai écrit :
« Les journalistes de deux chaînes de Bolloré (BFM et CNews) qui portent plainte à Toulouse contre les pauvres revêtus de gilets jaunes auront des témoins pour le procès, ils produiront des vidéos.
Le problème est le suivant : quand des manifestants pacifiques se font crever un oeil, ouvrir le cuir chevelu, traîner à terre par les policiers, les journalistes sont là. Mais rarement ils iront témoigner pour le peuple devant un tribunal.
Pire, si un vieux ou une vieille se fait tabasser devant eux, ils filment sans essayer d’intervenir. Filmer, c’est leur job et le journaliste efface l’être humain. [J’ajoute ici : Il y a un dessin, comme ça, où l’on voit des passants filmer avec leur smartphone un homme qui se noie].
Ils sont douillets et prétendument épris de justice, mais ils supportent stoïquement la souffrance des gens du peuple et l’injustice infligée aux pauvres.
A ce jour, on a vu des policiers (peu nombreux) enlever leur casque, d’autres enfiler des gilets jaunes, on n’a pas vu un seul journaliste des grands médias prendre ses distances avec la répression. On en a vu se faire matraquer par la police, mais c’est contre les prolos qu’ils portent plainte. Cherchez l’erreur et essayez de les aimer ».
Un autre lecteur encore, par ailleurs journaliste qui a travaillé pour les plus grands médias me demande au téléphone : « Tu as déjà joué à chat perché ? Ben, les journalistes sont toujours perchés. En haut. Intouchables ».
Mon ami le syndicaliste ne l’entend pas ainsi : « Maxime ce que tu écris est en grande partie faux, sinon honteux. Avant d’écrire renseigne-toi ».
C’est justement ce que j’ai fait. Et je rétorque donc à mon ami, en aggravant mon cas que « L’esprit de clan des journalistes est un problème. A côté de ceux qui font honnêtement leur travail, comme toi, une bande de militants droitiers enfument, font monter les haines contre les sans-dents et leurs représentants... ».
En retour, contre mes écrits « honteux », il passe à l’attaque ad hominem, en guise de débat d’idées :
« As-tu déjà été confronté à ce genre de situation ? Entouré de plusieurs dizaines de personnes qui te menacent ? Moi oui. Apparemment toi non. C’est facile de faire l’amalgame derrière son ordi bien au chaud. Tu ne connais rien au travail de terrain, ne confonds pas "Les médias" avec ses salariés qui travaillent sur le terrain et ne demandent qu’à remplir leur mission ». Et on « n’a pas attendu Maxime Vivas pour se poser (et poser) des questions sur les dérives de la presse. Nous nous battons chaque jour ».
Ici, on touche à la négation de toute critique. En quelque sorte : qui es-tu pour juger ce film, cette interprétation musicale, ce tableau, ce match, ce plat ? Si tu n’as pas filmé, interprété, peint, couru dans un stade, cuisiné, tu n’as pas le droit de parler de ces sujets. On imagine mal pire censure.
Derrière mon ordi, je commence donc à avoir bien chaud aux oreilles et je dois sortir mes états de service de combattant du terrain en lui écrivant :
« Ton : “ C’est facile de faire l’amalgame derrière son ordi bien au chaud. Tu ne connais rien au travail de terrain”, est de trop. J’ai connu la rue et couru devant des CRS (pas Forquès. Lui, il court devant le peuple et va se réfugier derrière les CRS place du Capitole).
Moi aussi, j’ai été “entouré de dizaines de personnes menaçantes”. En général elles avaient des matraques et des casques, elles me délogeaient d’un centre de tri occupé par des postiers : j’étais leur secrétaire de section CGT.
Enfin, s’il faut étaler ses diplômes de courage, j’étais en Grèce au moment de la dictature des colonels pour mettre en place des réseaux de résistance et d’évasion. J’ai personnellement sorti par la Yougoslavie un militant communiste à qui j’avais fourni des faux papiers. C’était aussi risqué qu’un filmage des gilets jaunes à Toulouse. Je n’étais pas bien au chaud derrière un ordi, ni planqué derrière la puissance de BFM pour traîner des pauvres (dont certains sont sans doute syndicalistes) devant un juge ».
Là, mon interlocuteur m’annonce la fin du dialogue. Je le regrette parce que, malgré plusieurs relances, je n’ai pas réussi à lui faire dire ce qu’il pense d’un nouvel enfumage : Barthélémy Bolo, de BFM-TV, avait menti sur le dépavement des Champs-Elysées qu’il attribue à tort aux manifestants, alors qu’il s’agissait de travaux.
Barthélémy Bolo invoque une « erreur » (peu professionnelle) sur le dépavement. Elle peut, à la rigueur, être oubliée. Mais le lascar a prétendu, en plus, sans l’avoir vu (et pour cause !) que les gilets jaunes avaient jeté ces pavés sur les boutiques et les forces de l’ordre. Là, il y a une invention, un désir de nuire, une tromperie des téléspectateurs. Dans une entreprise, un tel boulot volontairement saboté entraîne le licenciement. Il s’en tire donc bien.
Mais, comme Forquès (1), de Toulouse, il a bobo. Aujourd’hui, il ne supporte pas les critiques et porte plainte (2) pour « menaces » et « harcèlement ».
Car, ose-t-il écrire « On ne peut pas laisser passer ça, il ne faut pas que les gens se sentent en impunité. »
Il donne un exemple :
Claire T.@Zipzip37
• 25 nov. 2018
@BFMTV @B2Bolo votre reportage sur les pavés arrachés sur les Champs-Elysées alors que ce sont les travaux de la piste cyclable est d’une malhonnêteté incroyable ! Vous faites de la Fake news tranquillou !
Ainsi, quelques mails reçus pour le recadrer seraient plus graves que sa fake news de nature à présenter les gilets jaunes comme des brutes et à justifier une future répression plus violente des CRS, répression que l’opinion approuverait.
Il devrait fonder un syndicat des porteurs de plaintes contre les pauvres en gilet jaune avec son confrère Jean-Wilfrid Forquès de Toulouse qui porte plainte contre les Smicards ou chômeurs toulousains en gilets jaunes.
Finalement, on finira par se demander si le plus dangereux, dans les manifs, ce sont les CRS ou les journalistes de BFM-TV et consort.
Troisième fake news de BFM-TV, la fable du salut nazi du gilet jaune passant devant l’écran. En fait, il fait le geste de salut à César en disant « Ave Macron ». Mais en coupant le son, on a le salut à Hitler.
Qu’un journaliste de BFM-TV (Eric Brunet) traite les électeurs de la FI d’abrutis, que le mot soit repris dans un dessin du (nullissime) Xavier Gorce, dessinateur du Monde, qui traite les gilets jaunes de troupeaux d’abrutis, que Plantu ne dessine pas un syndicaliste CGT autrement qu’avec un nez rouge et un litron de vin en main, cela est tolérable puisque les cibles ne sont pas journalistes, ce sont les émetteurs qui le sont. Ils le sont, couverts par la profession.
Il est temps de créer le conseil de déontologie des médias. Les journalistes de terrain ont tout à y gagner
Un lecteur du Grand Soir raconte cette scène dont il a été témoin le jour de l’enterrement de Fidel Castro. Deux journalistes de BFM-TV s’agaçaient, à Santiago de Cuba, de l’émotion ambiante :
« Alors maintenant il faut trouver un dissident » dit l’un. « Ça n’a pas l’air facile », répond l’autre. « Appelons Paris, conclut le premier. Et mon lecteur d’ajouter qu’il s’est fait violence pour « ne pas leur hurler à la gueule : à l’enterrement de la Reine d’Angleterre, vous allez chercher un républicain, bandes d’ordures ? ».
Et pour finir (mais on y passerait une semaine), cette anecdote contée par Viktor Dedaj et que je rapporte de mémoire (il rectifiera si je la dénature) : Il parle avec un journaliste de TF1 qui l’assure de sa parfaite liberté. Voyons, dit Viktor, prenons un exemple : Vous êtes en direct devant le parlement cubain. Pouvez-vous dire : Je me trouve devant le parlement du régime communiste cubain ? Bien sûr, dit l’homme libre de chez Bouygue. Parfait. Maintenant, vous êtes devant la Maison Blanche. Pouvez-vous dire : Je me trouve devant la présidence du régime capitaliste états-unien ? Ah, mais non !
Et pourquoi, s’étonne Viktor, faussement candide mais intérieurement satanique ? Ben, ça n’est pas la même chose.
Ha ! Ha ! (car il vaut mieux finir sur un éclat de rire que sur un ulcère possible à l’estomac).
Maxime VIVAS
Notes :
(1) Forquès, journaliste intouchable car impartial et professionnel, devrait s’abstenir de retweeter (comme ci-dessous) un fake d’Aphatie qui ampute le début et la fin d’une phrase de Mélenchon pour lui imputer la violence contre les journalistes, alors que l’auteur appelait au contraire au sang-froid.
"Jean-Wilfrid Forquès a retweeté
jean-michel aphatie Compte certifié @jmaphatie 26 nov.
La haine des médias est juste et saine, a dit le penseur. Voilà le résultat. « Gilets jaunes » : la violence contre des journalistes « prend une ampleur inédite » — via @lemondefr"
(2) A ce jour, cinq journalistes de CNews et BFMTV ont porté plainte pour « violences aggravées », « menaces de mort », « tentative d’agression en réunion », samedi et dimanche. Mentir sur les luttes, frapper au portefeuille les sans-le-sou et espérer un bon accueil dans la rue, n’est-ce pas trop demander ?
Ici, et dans tout ce que je viens d’écrire, c’est moi qui défends les journalistes, qui cherche à les protéger. Contre leurs patrons et contre eux-mêmes.
Commentaires
Bravo Alexis.
Tu ne t'es laissé dominer à aucun moment par ce bavard hostile qui, visiblement, essayait de te piéger.
L'année commence bien !
Sus à la macronisation !
Meilleurs voeux à tous les camarades et sympathisants de la FI.
Avanti !
Signe des temps ? L’UE veut-elle se libérer du joug qui permet à l’axe Wall Street – City – Tel Aviv de la diriger ?
« L’UE s’est prononcée contre toute condamnation de l’Iran. La Russie et la Chine ont répété les arguments de l’Iran selon lesquels ces questions internes n’avaient pas leur place au sein du Conseil de sécurité des Nations Unies et que des émeutes et des violences policières beaucoup plus graves aux États-Unis mériteraient davantage de faire l’objet d’une telle attention . » Moon of Alabama, traduction « The Saker ».
http://lesakerfrancophone.fr/trump-...
Les journalistes « mainstream » se prosternent devant Jupiter.
(https://www.pauljorion.com/blog/201...)
« Le voilà (Macron, Ndt) désormais trônant en majesté sur le paysage politique français, libre de le « recomposer » à sa guise. Comme toujours lors de l’arrivée d’un nouveau président français, mais de manière encore plus excessive voire caricaturale avec l’avènement de ce si jeune et inattendu monarque, les principaux médias du pays adoptent à l’égard du nouvel élu le ton déférent voire obséquieux qui sied à la « fonction présidentielle », quand ils ne versent pas carrément dans la flagornerie. »
On ne peut pas à la fois se féliciter que les partis et les syndicats aient disparu quasiment et fait place à des"mouvements" (Macron peut en dire autant), et déplorer deux minutes après que les syndicats soient trop faibles pour mobiliser. Nicolas Demorand n'est pas spécialement un "bavard hostile", il a juste fait cette remarque pas si dénuée de sens.
Il a été assez aimable pour ne pas faire remarquer à Alexis Corbière, qui se gargarisait des 20% à la présidentielle, que les législatives avaient vu le score de LFI chuter à 11%. N'importe qui se serait posé des questions, mais pas les 3 ou 4 types qui dirigent LFI, pendant que le gros des soutiens (soutiers?) est prié de suivre en silence. Ce que la dernière Convention a illustré de façon éclatante. Eh oui, c'est bien gentil de mettre sur le dos des syndicats (que l'on a contribué à mettre dans cet état) le désintérêt des Français pour toute manifestation d'envergure contre la politique de Macron, mais il me semble qu'une chute de pratiquement 10% en l'espace d'un mois était suffisamment parlante et alarmante. Qu'Alexis Corbière se congratule de vivre désormais dans des conditions matérielles confortables est révélateur et pour le moins maladroit: qu'importent les 17 députés de LFI, si on garde en tête que Jean-Luc Mélenchon rappelle qu'il a frôlé le second tour de la présidentielle et pratiquement la présidence, ce qu'il martèle à l'envi, pour aboutir à ce maigre résultat. Là, ce n'était pas Philippe Martinez qui lui avait fait obstacle, et encore moins Pierre Laurent. D'ailleurs, si j'ai bonne mémoire, sans les 500 parrainages communistes, le candidat Mélenchon pensa un moment ne pas pouvoir se présenter... Alors, 11,05% de voix et juin, et personne n'a vu arriver ce qui suivrait? Et surtout n'a pensé que ce n'était pas le moment de taper sur les syndicats, sauf si c'était pour trouver un prétexte de leur faire porter le chapeau, en cas de baisse d'enthousiasme des contestations et autres manifestations de rues?
Je trouve, moi, cette interviewe très symptomatique d'une incapacité totale à se remettre en question, et une propension à rejeter la faute sur autrui. Là, c'est la faute du journaliste si Alexis Corbière se montre désespérément accroché à l'unique refrain de LFI: on a failli y arriver, et se montre totalement irréaliste quand il compare les jeunes opposés à la loi Devaquet, à une génération plus tard, aux jeunes d'aujourd'hui, dont la préoccupation essentielle est de trouver une place en fac. Pour qui a connu le tirage au sort pour les inscriptions et les orientations, le système d'inscription voulu par le gouvernement Macron parait extrêmement sympathique, ou du moins extrêmement rassurant.
Il n'est venu à l'idée de personnes que, si les gens ne sont pas massivement descendus dans la rue, si les jeunes, que Mélenchon attend comme Napoléon attendait Grouchy à Waterloo, ne sont pas non plus au rendez)vous, c'est que, au final, Macron apparaît rassurant? Peut-être que cela ne suffit pas de précision dire que, à l'usage, dans un trimestre ou deux, ou trois, ou quatre, on ne saurait manquer de se révolter contre la dureté de la société hyperlibérale que Macron nous concocte? De jouer les Cassandre ne suffit pas. Il faut proposer. Je sais parfaitement que LFI a un programme, et chiffré, et détaillé, et tout et tout. Mais une fois que les déjà convaincus l'ont lu, on fait quoi?
Je veux bien passer pour un dinosaure et un ignare, mais je maintiens que les partis, sur lesquels on a tellement daubé, avaient un rôle qui semble vouloir échappé à beaucoup: celui de l'éducation politique. D'ailleurs, de Jean -Luc Mélenchon à Alexis Corbière et tous les cadres de LFI, ils sont tous passés, dès leur âge de lycéen, par un ou plusieurs partis selon une progression semblable, du trotskisme au socialisme, puis le PG, et ils doivent leur formation à ce parcours. Et ce sont les mêmes qui, benoîtement, décrètent que les partis sont obsolètes et en même temps regrettent que les jeunes et, plus généralement, "les gens" aient si peu de répondant.
À moins (mais c'est un horrible soupçon?) qu'un mouvement"gazeux", sans statuts, soi-disant horizontal mais dont les décisions reviennent toutes à une sorte de triumvirat (Mélenchon -Corbière -Coquerel), c'est quand même plus facile pour se faire un nom et une existence sur la scène politique. Eh oui, dans un parti, il y a des réunions, un cadre local, départemental, régional, bref une fédération.
Après, je suis ravi de savoir que monsieur Corbière vit plus confortablement (quoique élu de Paris, c'était pas mal non plus). "Les gens" qui auront entendu cette interview partageront ma satisfaction. Et une nécessaire formation, y compris sur le tas. Alors que des groupes de soutien, qui impérativement ne doivent pas dépasser 12 personnes, auxquels il est interdit de fusionner, qui ne se rencontrent que lors d'une convention annuelle où les délégués sont soigneusement cornaqués par des cadres adoubés par le chef, qui ne se voient qu'à l'occasion d'événements ponctuels en période électorale, je ne suis pas convaincu qu'on ait gagné au change.
Je suis bien content pour nos 17 députés, dont certains sont des personnes de réelle valeur.
Mais quand même, tout ça pour ça...
ohé Alexis je t'ai entendu dire sur les ondes que tes revenus étaient devenus plus confortables depuis que tu es député mais je n'avais pas entendu (ou compris) que les 1,7 % de CSG (contribution sociale généralisée)pompé sur nos retraites sans aucune compensation au contraire de tous les autres contribuables voulait dire 8,30% de retenues soit quasiment un mois de retraite en moins et mème pas la possibilité de faire l'évadée fiscale en Belgique (coucou Rirette)puisque c'est prélevé directement à la source .Alors il est temps de faire du bruit pour que les gens comprennent enfin que le Macron l'a une manière faux-cul de présenter ses réformes et qu'ils s'attendent au pire avec lui . Les quotidiens du coin titrent à la une :" à quoi s'attendre avec la réforme de la fiscalité" en épluchant tous les cas de figures sauf CElUI DES RETRAITES!
@ 5
Coucou mimi ! Meilleurs voeux, ma ronchonneuse.
Avec les progrès de la médecine qui allonge significativement la via des hommes et des femmes, nous allons devenir, les retraitées et les retraités, une masse électorale dont les politiciens devront de plus en plus tenir compte. Je connais des ménages au chômage dont le "confort" dépend de la retraite de l'ancêtre qui équilibre le budget. S'attaquer à la retraite du vieux peut mettre en péril les finances des ménages d'âge moyen.
Gare aux élections : il pourrait en cuire à ceux qui voudraient diminuer les pensions.
@ hahaha (4)
[Je veux bien passer pour un dinosaure et un ignare, mais je maintiens que les partis, sur lesquels on a tellement daubé, avaient un rôle qui semble vouloir échappé à beaucoup: celui de l'éducation politique.]
Il y a un deuxième rôle essentiel qui lui aussi échappe à beaucoup : c’est celui de médiation entre le citoyen et les élus. Quand les partis avaient des militants, ceux-ci côtoyaient les citoyens sur les marchés, les ateliers ou en porte-à-porte. Ils discutaient avec les citoyens, partageaient la même vie. Et cela avait deux effets : d’une part, les militants portaient vers les citoyens les réflexions collectives qui se développaient dans le parti, et d’autre part ils pouvaient porter vers les cadres et les élus les demandes, les expectatives, les idées des citoyens. Pour les élus, ce corps militant était un ancre sur le réel. Un élu qui trahissait son mandat savait qu’il devrait affronter les électeurs deux ou trois ans plus tard, mais il devait affronter ses militants plusieurs fois par mois.
L’avantage « d'un mouvement "gazeux", sans statuts, soi-disant horizontal mais dont les décisions reviennent toutes à une sorte de triumvirat (Mélenchon -Corbière -Coquerel) » pour ses cadres est qu’il n’existe pas de corps militant autonome capable de contester leurs décisions ou de manifester sa mauvaise humeur. Mais d’un autre côté, il manque à ces cadres un thermomètre pour suivre les réactions des citoyens. D’où l’attention prêtée aux sondages…
@...attention au clair-obscur
n'aboutissant qu'à des tics de langage, sans véritablement créer la profondeur d'une troisième dimension
Veuillez Alexis, ne pas tomber dans les nantis de la République
Sur la sélection à l'université
" Il a un manque d'air respirable , On manque même de bon Bordeaux . Mais il n' y a pas de manque d'historiens . On vous fabrique comme des saucisses . On appelle ça le progrès : Produire des docteurs en histoire à la chaîne est appelé progrès "
La création des " filières de la réussite " sous-sélectives à l'ENA pour les " djeunes des banlieues " , cela n'a amené que deux choses dans les cabinets ministériels , sur les bancs de l'assemblée et dans les services préfectoraux :Le vocabulaire et les comportement des racailles de banlieue , y compris l'usage et la revente de la drogue dans certains services préfectoraux !
Maintenant " ils " invesstisent même le grand-banditisme :
C'est assez inattendu. Un des braqueurs présumés du Ritz, interpellé mercredi 10 janvier, présente un cursus scolaire étoffé. Selon nos informations, Slimane Z., 29 ans, arrêté avec deux de ses complices alors qu'ils tentaient de s'enfuir du palace parisien, a obtenu après son baccalauréat un BTS management des unités commerciales en 2009 au lycée Paul-Éluard à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Le jeune homme, habitué de la cité des Courtillières à Pantin, ne s'est pas arrêté à ces premiers diplômes. Il a également passé avec succès une licence administration économique et sociale, puis un master 1rRelations et échanges internationaux à l'université Paris-XIII. Surnommé « Slim » ou bien encore « Casquette » par ses proches, il a encore décroché un master études stratégiques, avant d'envisager de se lancer dans une thèse en 2015.
D'autre part les Mélenchon-Corbière-Panot veulent nous faire croire que des bacheliers incapables de comprendre un texte d'une dizaine de lignes vont se lancer dans des études de droit ou que des bacheliers incapables d'étudier une fonction du 2nd degré vont se lancer dans l'étude de la théorie des groupes !
https://www.lesechos.fr/idees-debat...