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4 mars 2018 7 04 /03 /mars /2018 00:20
un livre de Frédéric Robert consacré à "La Révolution Hippie" est paru en janvier 2011. Je ne l'ai pas lu mais voici un article qui en fait la recension dans la revue catholique "Catholica".

A pro­pos du livre de Fré­de­ric Ro­bert, La ré­vo­lu­tion hip­pie, Presses uni­ver­si­taires de Rennes, jan­vier 2011, 15 €.
Par Marie Raynaud, article publié le 10 juillet 2011

« Les hip­pies ont lais­sé une trace in­dé­lé­bile dans l’his­toire col­lec­tive. Ils ont in­di­rec­te­ment fait évo­luer les mœurs d’une so­cié­té tra­di­tio­na­liste à l’excès. Dans leur sillage d’autres mou­ve­ments se sont dé­ve­lop­pés et en­ga­gés pour dé­fendre des causes plus nobles les unes que les autres », per­pé­tuant la « tra­di­tion contes­ta­taire » : Green­peace, rave par­ties, dé­fen­seurs des droits des ani­maux, etc. L’ou­vrage s’achève sur cette conclu­sion, voyant un mes­sage d’es­poir dans l’en­ga­ge­ment des jeunes en fa­veur d’une évo­lu­tion de la so­cié­té. F. Ro­bert ne traite qu’in­di­rec­te­ment des suites du mou­ve­ment hip­pie, son ou­vrage consti­tuant une in­té­res­sante plon­gée dans l’his­toire d’un mou­ve­ment ré­gu­liè­re­ment remis à l’hon­neur.
Le mou­ve­ment hip­pie trouve ses ori­gines dans les hips­ters noirs des an­nées trente. Il s’agit de jeunes noirs hé­do­nistes, dé­ver­gon­dés, ha­billés de ma­nière voyante et dé­ca­lée afin de pro­vo­quer la so­cié­té blanche fai­sant tout pour les mettre à l’écart. Dans les an­nées 1940, cer­tains blancs, mar­qués par la guerre, se mettent à adop­ter ce com­por­te­ment ; ce sont les « nègres blancs » vi­vant en marge de la so­cié­té, dé­si­reux de pro­fi­ter de chaque ins­tant de l’exis­tence comme s’il s’agis­sait du der­nier, s’adon­nant à un mode de vie dé­bri­dé à l’ex­trême, ex­pé­ri­men­tal, mé­lange d’al­cool, de sexe et de drogue, sou­hai­tant vivre une vie rem­plie, faite d’ex­pé­riences nou­velles « en­ri­chis­santes, di­verses et va­riées leur per­met­tant d’ex­plo­rer des zones in­soup­çon­nées de leur conscience » (p. 36). Ainsi naît le mou­ve­ment « beat­nik » dont se­ront issus les hip­pies connus pour avoir oc­cu­pé mas­si­ve­ment, avec toutes les dé­rives que put en­gen­drer leur com­por­te­ment, le quar­tier de Haight Ash­bu­ry à San Fran­cis­co. [...]
 
 

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MARS 1973 : Mouvement hippy, mouvement révolutionnaire - Yanick Toutain
Le 22 mars 1973 eut lieu la première véritable mobilisation auto-organisée des étudiants, rejoints par les lycéens. Mai 68 en France fut parfaitement inorganisé et manipulé par des leaders magouilleurs : Daniel Cohn-Bendit en est le plus parfait exemple. Mars 73 vit la première application de la revendication trotskyste de soviets démocratiques : ce furent les coordinations. Les délégués étaient élus par section (lettres, sciences etc.) et formaient le comité de grève. Les délégués des comités de grève formaient ensuite la coordination étudiante. Et les délégués étudiants se réunissaient avec les délégués lycéens.
Il y avait déjà des magouilleurs qui refusaient les délégués de section pour obtenir que le choix de délégués se fasse par des AG massives.
Ce mouvement naquit sur deux revendications annoncées : le refus de la suppression des sursis et le refus de l'instauration du DEUG sur le modèle des IUT.
Mais la masse des étudiants n'était pas dupe : il s'agissait pour la bourgeoisie de mettre au pas cette jeunesse qui rêvait de se débarrasser du capitalisme, qui rêvait d'aider les combattants vietnamiens en renversant la barbarie impérialiste. Et la jeunesse elle même ne prenait pas la revendication du retrait des reformes comme d'un prétexte pour obtenir une part plus grande du pillage colonial.
A cette époque, Hippies, beatniks et révolutionnaires (que les staliniens appelaient "gauchistes") étaient d'accord sur le refus de ce capitalisme avilissant, barbare et sur le refus de ses valeurs de fric, d'arrivisme et d'égoïsme.
Les uns voulaient tout, tout de suite : reconstruire un autre monde, à la campagne, en Indes ou dans les vapeurs des fumées toxicologiques.
Les autres voulaient renverser les Bourses et en finir avec les gangsters assassins de l'Indochine et du Vietnam. Mais il serait tout aussi absurde d'imaginer qu'il existait un mouvement hippy et à côté un mouvement révolutionnaire : que ce soit en France ou en Allemagne ou dans beaucoup de pays, ces deux orientations étaient totalement poreuses. Un militant sectaire partisan de l'embauche ouvrière immédiate, perroquet rabâchant les citations du président Mao, pouvait, un mois plus tard, craquer complètement et devenir, à toute vitesse, un fumeur de cônes acharné et un partisan du retour aux valeurs campagnardes. : on vit même un dirigeant trotskyste réclamer sérieusement - dans un bulletin intérieur de la Ligue - la mise en place d'une guérilla dans le Massif Central.
Le fait que l'on assiste, depuis le CPE, à l'apparition d'une nouvelle génération revendiquant par sa tenue vestimentaire son lien avec les années 70 est un signe de toute autre valeur.
Cette revendication - qui va aller de pair avec l'apparition massive de groupes de protest-songs - est un signe fondamental de l'apparition d'une vague révolutionnaire sans précédent.
(...)
Un Tiken Jah Fakoly, s'il ne s'inscrit pas dans le style West Coast de Crosby Stills Nash and Young, est un signe tout aussi fort du même phénomène : le combat contre le capitalisme suscite l'émergence d'un art rebelle, d'un art sincère.
Le fait que Tiken ait dédié son album "Africain" à François-Xavier Verschave est un signe fort de l'approche de la révolution : elle indique la proximité de l'évacuation des troupes fascistes hors d'Afrique.

Pour autant, les apologistes de la fume, tels ceux de Tryo, sont eux la caricature des années 70. Quand la CIA a décidé de pourrir le mouvement anti-Vietnam en faisant ses distributions de drogues à la jeunesse américaine, quand Alexandre de Marenches (chef des services secrets en France) préconisait de pareilles distributions aux soldats russes d'Afghanistan, la technique est la même.

Quand Manu Chao, dans ses chansons et dans ses clips fait l'apologie "subtile" de la consommation de drogue, il est dans son rôle : il favorise la persistance de la bourgeoisie innovoise et de son train de vie élevée. (Qu'il exige que ses musiciens arrête de fumer devant les caméras et qu'il se désinscrive de la SACEM en écrivant des chansons FAJEAE)
Les véritables révolutionnaires sont anti-drogues, les véritables révolutionnaires excluent de leurs rangs les consommateurs de drogue (sans parler des misérables commerçants qui vivent de la misère en la répandant).
 
La LCR excluait autrefois les malheureux drogués : elle est devenue réformiste et laxiste. Sa "tolérance" est un refus de la révolution.
Les véritables révolutionnaires ne sont pas dupes de ce que la bourgeoisie a fait dans les années 60 : distribuer la drogue pour empêcher la révolution.
Les analogies de surface rendent incompréhensible ce qui s'est réellement passé : Le festival de Woodstock festival anticolonialiste, anti-Vietnam, fut pourri par la drogue... et cette drogue fut fabriquée dans les laboratoires de la CIA et des agences criminelles de l'impérialisme américain.
La drogue servi au capitalisme à endormir sa propre jeunesse.
Et seul un imbécile croira que John Lennon avait besoin de fumer du shit pour pouvoir composer ou qu'il soit nécessaire d'utiliser des acides pour écrire Lucy In The Sky with diamonds.
YANICK TOUTAIN (09/11/07)
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Retour au Moyen-Age

Message  hipnik le Sam 27 Aoû 2011 - 10:29

 
La vision du Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste (PCMLM) en 2009 (oui) sur ce qu'a été le mouvement hippie. Au début, j'ai cru que c'était un canular, une parodie ironique :

Woodstock 1969, une forme de contestation dépassée à notre époque, l’époque de la révolution
Il y a 40 ans, le 18 août 1969, s’achevait le festival de Woodstock sur un dernier concert de Jimi Hendrix.
Ces derniers jours, les médias bourgeois ont beaucoup parlé de l’évènement, symbole du mouvement hippie. En 2009, la bourgeoisie en 2009 insiste en particulier sur l’ « esprit » de l’époque, l’ « insouciance » et la « libération des moeurs ».

Mais nous, communistes, ne vivons pas dans la nostalgie et refusons de surfer sur la vague réactionnaire du « bon vieux temps ». Les révolutionnaires ne refusent pas le monde d’aujourd’hui, ils l’affrontent pour le transformer radicalement, dans le sens du communisme.
Le mouvement hippie, lui, construisait des communautés, et non le communisme. Le mouvement hippie comportait une forme de contestation, mais pas la révolution en elle-même à laquelle n’échappe aucune parcelle de la société. La fraternité, le partage, le respect de la nature, la destruction du patriarcat et du vieux monde perclus d’idées réactionnaires, prônés fort justement par les hippies, ne peuvent se concrétiser que dans le communisme.

Les hippies ne faisaient que s’échapper de la société pour créer un idéal « à part ». Finalement, c’était l’addition de « bonnes volontés » individuelles qui créaient les communautés. Et ces bonnes volontés finissaient par s’écrouler très rapidement car le mouvement hippie ne partait pas d’une base populaire et n’était pas ancré dans les masses, au contraire même, il faisait tout pour s’en détacher et inventer de toute pièces un mode de vie alternatif.

Une telle illusion anti-matérialiste ne peut conduire qu’à la capitulation contre-révolutionnaire et la réaction sur toute la ligne au final. Aujourd’hui, à l’instar du Comité Invisible, les petits-bourgeois qui s’imaginent se retirer à la campagne pour bâtir un style de vie en rupture avec le capitalisme, suivent une logique de renonciation faite de l’accumulation de désirs individualistes, dans la lignée du mouvement idéaliste hippie.

D’ailleurs, l’usage massif de drogues chez les hippies témoigne aussi de la volonté de s’échapper du monde, en somme « de ne pas être là où on est ».
Les révolutionnaires, quant à eux, sont dans la réalité de leur époque, ils sont « dans le peuple comme des poissons dans l’eau », car ce sont les masses qui créent l’histoire, on ne change pas le monde à l’extérieur du peuple, comme le pensaient les hippies.

Les communistes veulent la fin du patriarcat et du saccage de la nature, la paix et la fraternité entre les humains, mais pour cela, une lutte à mort doit s’engager contre l’horreur capitaliste, impérialiste et sa progéniture dégénérée : le fascisme. Cette lutte à mort, c’est la guerre populaire, puis la dictature du prolétariat inflexibles envers les exploiteurs du peuple!
L’addition de bonnes volontés est une construction bancale, inutile, s’effondrant au moindre souffle de répression bourgeoise. Le Parti marxiste-léniniste-maoïste, au contraire, est la référence idéologique, forgée dans le matérialisme et la lutte de classes, de notre époque, celle de la révolution. En France, seul le PCMLM est capable de transformer l’aspiration collective des masses au communisme en une force révolutionnaire indestructible.
La bourgeoisie instrumentalise aujourd’hui la nostalgie des années 60-70 pour désarmer la révolution qu’elle voit venir inéluctablement, mais le prolétariat révolutionnaire disloquera de ses propres mains le vieux monde de l’oppression capitaliste pour élever le communisme!
Source :
http://www.contre-informations.fr/?p=1739
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