Mercredi 16 Novembre - Communiqué de François COCQ, secrétaire national du PG à
l'éducation
Décidément, la peur du peuple pousse ce gouvernement dans une fuite en avant éperdue. C'est maintenant la liberté pédagogique et le statut des enseignants qui sont dans le collimateur.
(...)
Au menu ? L’autonomie des établissements, le recrutement et l’évaluation des enseignants par le chef d’établissement. Le projet gouvernemental n’est qu’un piètre copié-collé des
mesures les plus déstructurantes pour le service public d’éducation que recèle le programme UMP.
Ce projet ne vise pas seulement à faire noter les professeurs par le seul chef d’établissement. Il importe dans l’éducation nationale les méthodes managériales du privé,
renforçant la vision hiérarchique et brise les solidarités pédagogiques.
L’évolution des carrières se ferait donc désormais au mérite, selon l’appréciation du seul chef d’établissement, au détriment aussi de la liberté pédagogique et des élèves. Le
projet d’arrêté engage l’Ecole dans la soumission aux groupes de pression locaux, dans la déstructuration et la dislocation des champs disciplinaires, et dans la soumission aux exigences de
l’idéologie dominante. (...)
Pour le Parti de Gauche, les statuts de la Fonction publique sont au contraire les garants de l’intérêt général. Ce sont eux qui permettent aux agents d’être mis à l’abri des pressions de
toutes sortes et leur permettent d’exercer au mieux leurs missions. Le Parti de Gauche condamne vigoureusement ce projet. Il sera aux côtés des personnels et de leurs syndicats pour exiger le
retrait pur et simple du projet de décret et du projet d’arrêté.