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18 janvier 2012 3 18 /01 /janvier /2012 16:55

LES LILAS (Seine-Saint-Denis) — Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) et Bernard Thibault (CGT) ont affiché mardi leurs convergences anti-austérité, à la veille du sommet de l'Elysée que tous deux jugent "anti-social".

Après une rencontre d'une heure trente au siège de campagne du FG aux Lilas (Seine-Saint-Denis), les leaders de deux délégations ont tenu une conférence de presse commune, en présence de Pierre Laurent (PCF).

M. Mélenchon s'est dit "très ému et honoré" que la CGT "ait eu l'élégance de venir à notre siège de campagne", soulignant que cette rencontre avait pour intention de "démonter la comédie qu'a préparée le chef de l'Etat avec son soi-disant sommet social" qui va "tourner en eau de boudin".

Conclusion : ce sera "encore plus d'austérité", a-t-il dit, qualifiant Nicolas Sarkozy d'"homme aux abois qui gesticule comme quelqu'un en train de se noyer".

A ses côtés, Bernard Thibault, qui a salué "l'honnêteté intellectuelle de Jean-Luc", a rappelé "l'aspiration très répandue dans nos rangs à un changement de président de la République et à un changement de comportement des élus politiques à l'égard du fait syndical" au regard de la manière dont s'est préparé ce sommet qui s'annonce "anti-social".

Mais, mercredi à l'Elysée, "j'y vais à l'offensive", a assuré le responsable cégétiste, déplorant que le président "ne retienne que les revendications patronales". "Ils ont justifié des plans de rigueur au motif de vouloir conserver les 3 A" et maintenant que la note a été dégradée, ils vont "nous expliquer qu'il va falloir" continuer, a-t-il dit, appelant à manifester mercredi.

M. Thibault a dénoncé l'"attitude schizophrène du gouvernement" face au triple A, jugeant que "la conclusion est la même à chaque fois, plus d'austérité pour les salariés". "S'il y a des économies à faire, je suggèrerai peut-être demain d'arrêter les subventions de l'Etat aux agences de notation!", a-t-il lancé, approuvé par M. Mélenchon.

Le candidat à la présidentielle a noté plusieurs "convergences" avec le secrétaire général de la CGT, notamment sur le "danger" de "renversement de la hiérarchie des normes, qui mettrait non pas la loi ni la convention collective au-dessus de tout, mais l'accord individuel ou d'entreprise" : "ce serait un renversement inouï dans lequel les salariés seraient broyés".

Nous avons aussi une "perception commune du danger de récession que comporte la politique du gouvernement" qui se refuse à augmenter les salaires, nécessaire à la "relance de l'activité", a souligné M. Mélenchon, se félicitant d'avoir dans son programme des mesures "empruntées" à la CGT, comme le "salaire minimum à 1.700 euros".

Enfin, comme une pique à François Hollande, il a dit leur "accord absolu" sur le "retour de plein droit à la retraite à 60 ans".

M. Mélenchon avait reçu lundi Annick Coupé (Solidaires) et d'autres invitations ont été lancées à la CFDT, FO et l'Unsa.

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