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20 mars 2017 1 20 /03 /mars /2017 15:44

Nous, personnes LGBT, quelle que soit notre orientation sexuelle ou notre identité de genre, connaissons les ressorts de ce qu’on appelle "l’injonction au genre" : nous savons que sera considérée comme n’étant pas un "vrai" homme ou pas une "vraie" femme toute personne qui ne rentre pas dans le cadre étroit des aspects physiques, comportements attendus et amours autorisés du cadre hétéro-sexiste, et nous sommes très bien placés/es pour visualiser la violence qui est opposé à tous ceux,toutes celles, qui dérangent la répartition dite traditionnelle des rapports sociaux de sexe.


Cet univers de représentations - dont la violence est suffisamment réelle pour détruire des relations d’amitiés, des familles entières et pour même pousser au suicide - a inextricablement partie liée avec le sexisme. Cette violence qui s’exerce envers les gais, les lesbiennes, les bis et tout particulièrement les trans, nous la dénonçons tous et toutes au quotidien.


Oui, cette violence envers les personnes LGBT est la même que celle qui divise et hiérarchise les gens en fonction de leur sexe, qui attribue des destinées inéluctables et des droits inégaux aux uns et aux autres, qui met sous tutelle le corps des femmes et excuse voire valorise le harcèlement et les agressions à raison du genre.

Le 8 mars, mais aussi tout au long de l’année, nous savons la gratitude et la solidarité que nous devons au mouvement des femmes et nous affirmons notre volonté de prendre une part pleine et entière dans la lutte pour les droits des femmes et l’égalité.


L’égalité réelle entre les femmes et les hommes reste encore à conquérir, dans notre pays comme ailleurs dans le monde : les salaires restent loin derrière ceux des hommes, et pauvreté comme précarité restent donc majoritairement féminines dans notre pays.

Les violences, dans le couple, dans la famille ou ailleurs, restent par leur ampleur un scandale permanent ; et leur banalisation par le biais du harcèlement, notamment dans les transports, rabaisse la liberté et la dignité de notre société dansso n ensemble. Dans d’autres pays, c’est dès l’accès au vote, au travail, aux droits reproductifs que se posent les premiers obstacles.


Lesbiennes, femmes bi et trans subissent ces inégalités, ces discriminations et ces violences .
S’additionnent à cela des violences et discriminations spécifiques tout aussi sexistes.

L’accès interdit à la PMA en France pour les couples de femmes, le harcèlement et les violences lesbophobes, biphobes, transphobes, le parcours ubuesque imposé aux femmes (comme aux hommes) trans ne serait-ce que pour la délivrance de papiers : toutes ces discriminations, légales ou non, qui émaillent nos vies charrient des représentations inégalitaires et déterministes qui pèsent lourdement sur les femmes dans leur ensemble.

Le Centre LGBT Paris Ile-de-France participera aux diverses mobilisations autour du 8 mars et organise plusieurs événements pour ouvrir la parole autour des droits des femmes, et particulièrement des femmes lesbiennes, femmes bi et trans qui font le Centre et auxquelles le Centre sera toujours ouvert.

Le 5 mars à partir de 15h, c’est sur l’égalité femmes/hommes dans le monde que nous proposons de réfléchir par un débat un "être femme ici et ailleurs", dans lequel des femmes de tous horizons partageront leur vécu comparé en France et dans leur pays d’origine.

Le 9 mars à 19h30, en Mairie du 3e, le Centre participera avec le Réseau Les lesbiennes dépassent les frontières et l’ARDHIS au débat "Lesbiennes en exil, résistances ici et là-bas" organisé en lien avec l’association Fit, une femme un toit.


Parce que le 8 mars ne doit plus être la seule journée de l’année où l’on parle des droits des femmes, le Centre s’engage pour faire vivre le 8 mars toute l’année.

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