Ecologiste, Socialiste, Républicain: le Parti de Gauche se veut le pivot de la reconquête du pouvoir par la gauche véritable, unie dans le Front de Gauche. EN MARCHE VERS LA REVOLUTION CITOYENNE ET LA 6E REPUBLIQUE !
Imaginez-vous un candidat de "gauche", qui durant son premier grand discours de campagne de 2012, ne prononcerait pas les mots suivants :
"le peuple", "capitalisme", "protection sociale", "partage des richesses", "augmentation du
SMIC"...
Un tel candidat serait-il de gauche, selon vous ?
Eh bien, il s'appelle François Hollande. Cet après-midi, lors d'un grand discours au Bourget, il n'a pas prononcé ces mots. Il a beaucoup parlé de sa personne, il a semblé vouloir combattre la domination de la finance (mais sans remettre en cause le Traité de Lisbonne), il a invoqué l'"Egalité" comme Ségolène Royal scandait "Fra-ter-ni-té", et il a calqué certaines de ses propositions sur le programme du Front de Gauche - comme la banque publique d'investissement, l'interdiction des titres boursiers spéculatifs, la taxation des revenus du capital au même niveau que ceux du travail, ou encore l'encadrement des loyers, des tarifs de l'eau et de l'électricité : au fait, comment compte-t-il s'y prendre sans rompre avec le social-libéralisme ?
Mais il a tourné le dos à quelques-uns des termes les plus symboliques - les "marqueurs" comme disent les journalistes - de la gauche, les mots qu'attendent les Français les plus défavorisés. Il a aussi assumé son choix de l'austérité (appelée "redressement"), il a réservé la retraite à 60 ans à ceux qui auraient déjà cotisé 41 années complètes, et a souhaité modifier les "rythmes scolaires" dans les collèges et les lycées (vers moins d'heures de cours ?). La fin du discours, comme pour mieux faire passer la pilule de l'austérité, et le manque d'ambition politique, a multiplié les mots creux : "confiance", "justice", "solidarité", "civisme", "changement", "espérance", "fiers d'être Français"...
Le Front de Gauche, loin des grands-messes médiatiques, adresse au peuple un message moins narcissique, et autrement plus révolutionnaire, pour réellement changer l'avenir : "Prenez le pouvoir !"