Le complot pour la défaite et la collaboration AVANT 1940

04.10.2010

La publication d'un document autographe de Pétain, où celui-ci durcissait lui-même le statut des Juifs, est l'occasion de rappeler une vérité historique mis au jour par l'historienne Annie Lacroix-Rize (ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure d'Ulm, agrégée d'histoire, professeur d'université), notamment dans son ouvrage Le Choix de la défaite (2006) : la défaite de 1940 et la collaboration avec les nazis pour l'instauration d'un régime fasciste en France ont été VOULUES par une bonne partie des élites de la banque, de l'industrie et de l'armée, pour renverser la République et mater les organisations de gauche.

Des organisations clandestines comme La Cagoule ou la Synarchie (où Pétain et Weygand par exemple militaient dès les années 30), n'ont pas été folkloriques mais très actives et influentes, et leurs complots successifs ont été décisifs dans l'abandon de l'Espagne républicaine ou la trahison des alliances militaires à Munich, pour ne prendre que deux exemples :

Le choix de la défaite.
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Ainsi "les 200 familles" et une bonne partie de la haute bourgeoisie étaient très mobilisées et prêtes à tout, y compris à favoriser la défaite militaire de la France (alors qu'il aurait été facile, durant des années, de renverser Hitler), afin de préserver leurs intérêts financiers et reprendre leur pouvoir sur les salariés et les syndicats. La massive collaboration du patronat avec les nazis après 1940 n'est pas non plus le fruit du hasard.