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23 décembre 2020 3 23 /12 /décembre /2020 05:36

Saisi du CSA à propos du reportage de « Complément d’enquête » consacrée à La France insoumise

Après la diffusion du reportage du 10 décembre 2020 de « Complément d’enquête » exclusivement à charge contre La France insoumise, le mouvement a adressé un courrier pour saisir le CSA. Retrouvez ce courrier ci-dessous :

« Monsieur le Président

Dans son numéro du Jeudi 10 décembre intitulé « Islamisme : la République a-t-elle fermé les yeux ? », l’émission « Complément d’enquête » de France 2 a jugé utile de réserver un chapitre complet au mouvement La France Insoumise.

Présenté sous la forme d’une enquête, le reportage n’est rien d’autre qu’un document exclusivement à charge. Il vise à nous attribuer une identité politique qui n’est pas la nôtre. Il affirme une proximité / complicité de notre mouvement avec un courant politique religieux extrémiste. Cette accusation est directement reproduite à partir de la propagande d’une autre courant politique, celui de l’extrême droite. Il reprend sur le sujet le plan d’exposition du journal d’extrême-droite Valeurs Actuelles. Aucune actualité ne justifie une telle mise en cause. En ciblant la personne de notre candidat à l’élection présidentielle Jean Luc Mélenchon, il s’agit clairement d’une participation active à la campagne de ceux qui lui sont hostiles. La méthode du montage d’extraits de sa parole rapprochés à d’autres images qui en disent le contraire est un procédé visant à transformer le sens de son action et des ses prises de position constantes, du contenu de son programme tel qu’exprimé dans une édition pourtant disponible.

À ce niveau de manipulation à l’encontre d’une force d’opposition, il s’agit de militantisme politique, non pas de journalisme. Ainsi, exemple parmi bien d’autres, la marche du mois de novembre appelée notamment par les syndicats CGT et FSU en réaction à un attentat contre un lieu de culte y est caricaturée sur la base du comportement d’une infime minorité de ses participants à qui la manifestation est attribuée.

Nous dénonçons ces pratiques contraires à la déontologie la plus élémentaire de l’idée d’enquête. Nous demandons au CSA en confiance de rétablir nos droits a une présentation respectueuse de la réalité de nos orientations politiques sans interprétation systématiquement dégradante. Pour cela nous souhaitons une condamnation du procédé, une mise en garde en vue de la campagne présidentielle et nous demandons un droit de réponse de temps égal au temps des imputations manipulatoires du document.

Pour La France insoumise,
Adrien QUATENNENS, Son coordinateur »

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12 novembre 2017 7 12 /11 /novembre /2017 00:20

 

Jupiter et ses bires sur son Olympe, au mépris des intérêts du Peuple.

Jupiter et ses bires sur son Olympe, au mépris des intérêts du Peuple.

Près d’une quarantaine d’insoumis étaient présents au premier forum local de la France insoumise le Jeudi 14 septembre 2017, en vue de la préparation de la convention de la France insoumise qui se tiendra les 25 et 26 novembre à Clermont-Ferrand. Les discussions par table d’insoumis (répartis de manière aléatoire dans la salle) ont permis de dégager un certains nombres d’axes de réflexion : nous listons dans ce compte-rendu les problèmes soulevés et des pistes avancées pour leur solution.

 

Besoin d’une structuration de la FI, d’où le besoin ressenti :

  • d’une coordination « horizontale », notamment pour contrebalancer la tendance (toujours plus probable) de la « verticalité » et qu’elle ne l’emporte,
  • de régler l’épineuse question de la répartition des financements entre les différents « Groupe d’Appui » (GA),
  • d’une désignation démocratique de porte-parole pour éviter des positions publiques incontrôlées voire contradictoires, voire en rupture manifeste avec la lettre et l’esprit du programme « l’Avenir en commun ».
  •  

Faut-il pour cela que le « mouvement » devienne un « parti » ? Beaucoup de participants ne penchent pas pour cette option ; d’autres, moins nombreux, veulent bien un parti. Mais par-dessus tout l’important semble que cette nouvelle organisation soit réellement un rassemblement populaire et « citoyen ». Qu’il ne reproduise pas le « cartel d’organisations » que, par exemple, le « Front de gauche » n’a jamais réussi à dépasser : voir notamment plus loin la question de « l’adhésion directe ».

 

Se pose alors la question du périmètre pertinent d’une coordination de la FI, sa taille son amplitude. Il importe que cette coordination soit démocratique et constituée de contre-pouvoirs. La question de l’échelle est importante : si les GA paraissent les noyaux ou cellules de la FI, le département apparaît comme l’échelle la plus adéquate pour une « coordination ». Faut-il aussi tenir compte des « circonscriptions » (législatives, municipales, départementales) ? Le problème est qu’elles changent à chaque type d’élection.

 

A été soulignée l’importance de la circulation de l’info dans la FI., et ce à tous les échelons, notamment au niveau d’une « coordination ». Circulation devant se faire sous contrôle démocratique de tous les « membres », autre question épineuse que celle de la « transversalité » … dans un mouvement « gazeux » (voir la référence à cette métaphore dans l’article-entretien avec JLM – cf. le document annexé, « Le 1 »)

 

D’autre part, démocratie à l’intérieur signifierait révocation possible des élus et des porte-parole.

 

Si les GA sont le noyau de la FI, il est nécessaire qu’ils puissent se rencontrer localement pour partager les expériences et éviter des « concurrences » nuisibles à la cohésion du mouvement et néfastes à sa perception positive par la population : le concours et la coopération plutôt que la concurrence. Coopérer c’est échanger les savoirs et les compétences, autant que les informations.

Importance de l’action locale auprès des populations.

 

Montrer le sens commun à travers des moments festifs : des fêtes de quartier par exemple.

 

Toutefois il faut absolument admettre que les niveaux, degrés et intensités d’engagement de chacun ne soient pas les mêmes : rassembler, se structurer, mais sans entraver la liberté individuelle. Respecter des rythmes individuels différents dans un mouvement global de (re)structuration citoyenne et politique.

 

Toujours conserver le lien avec le mouvement social.

Nécessité de mettre en place une formation interne et de construire une éducation populaire.

 

L’objectif de la F.I. est bien la conquête du pouvoir : donc prétendre à exercer le pouvoir exécutif, mais aussi celui de « faire les lois », donc le pouvoir législatif. Ce qui renvoie bien évidemment aux institutions actuelles (celles de la 5ème République) tout en ayant la volonté de provoquer une nouvelle « Assemblée constituante » pour passer à la 6ème République. « Prendre le pouvoir » passe forcément par l’élection : se posera donc la question épineuse de la désignation des « candidat-e-s » (on l’a bien vu lors des législatives de juin 2017).

 

Faut-il envisager une adhésion directe à la FI ? Comment (par quel acte précis ?) se manifeste l’adhésion ? Un simple « clic » sur une plate-forme est-il suffisant ? Quel autre geste/acte « symbolique » pourrait représenter l’adhésion de manière plus significative ? Le seul fait d’une « action F.I. » peut-il être considéré comme la marque de l’adhésion ?

 

Enfin, des précisions ont été demandées sur le rôle de la Convention fin novembre (25 et 26, à Clermont-Ferrand). Est-elle destinée à se renouveler régulièrement ? Sera-t-elle constituante ? Le tirage au sort est-il exceptionnel (on sait maintenant qu’à Clermont-Ferrand ce seront 75% des 1500 présents) ou le mode désignation systématiquement choisi pour la suite ?

 

 

Pour quelques éléments de réponse apportés par le cadre actuel (encore très flou et bien imparfait) de la France insoumise, nous vous renvoyons à quatre documents :

 

1°) La stratégie décrite par Jean-Luc Mélenchon dans son interview du journal en ligne « Le 1 » apporte des réponses à un certain nombre de questions soulevées ici : nous vous joignons l’article (18-10-2017).

2°) Pour une première synthèse de la boîte à idées « Quelles modalités d’actions pour la France Insoumise ? », suivez le lien : https://lafranceinsoumise.fr/2017/10/20/synthese-de-boite-a-idees-modalites-dactions-france-insoumise

3°) Pour une première synthèse de la boîte à idées « Quels outils pour faciliter la mise en mouvement ? », suivez le lien : https://lafranceinsoumise.fr/2017/10/20/synthese-de-boite-a-idees-outils-faciliter-mise-mouvement

4°) La Convention de la France insoumise se tiendra donc à Clermont-Ferrand les 25 et 26 novembre 2017. Pour participer au tirage au sort et (peut-être) à cette convention, suivez le lien :

https://lafranceinsoumise.fr/2017/10/16/inscriptions-tirage-sort-ouvertes

 

 

 

Coopération plutôt que compétition, pour que reviennent les jours heureux !

Coopération plutôt que compétition, pour que reviennent les jours heureux !

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7 juillet 2017 5 07 /07 /juillet /2017 23:30

Quelques mots de l’espace politique de « La France insoumise » pour commencer l’été.

Les chiffres parfois sont davantage que des nombres. Les sept millions de suffrages rassemblés par la candidature de Jean-Luc Mélenchon et le programme « l’Avenir en commun », la poussée à plus de cinq-cent mille adhésions à « La France Insoumise », la constitution d’un groupe de dix-sept députés après avoir rassemblé deux millions et demi de suffrages, tout cela dessine une réalité qu’il faut savoir interpréter bien au-delà d’une simple analyse de l’évolution des rapports de force électoraux.

Les dynamiques populaires qui relient les deux campagnes électorales de notre mouvement sont inédites. Elles se sont traduites notamment par une implication forte de la jeunesse et des habitants des quartiers populaires. Elles participent du processus de révolution citoyenne que nous identifions dans les faits qui entourent ces élections. L’abstention de masse jusqu’à un niveau inouï et inconnu est l’autre aspect tout a fait complémentaire de cette situation. Au total, ce que nous avons appelé la pulsion du « dégagisme » travaille en profondeur les aspirations de la société. Elle ébranle profondément tous les points d’appui de l’ordre établi.

Bravo aux milliers d’insoumises et insoumis, à l’ensemble des candidates et candidats dont la moyenne nationale des résultats, en rapport indissociable avec ceux de la présidentielle, font de la France insoumise la première force alternative de l’humanisme écologique et social dans notre pays. Grâce à elles et eux, un puissant souffle de renouveau politique et citoyen s’est propagé sur le territoire national. Il nous appartient d’en faire un avenir pour le pays.

Les premiers pas du nouveau pouvoir expriment une évolution fondamentale dans la forme de l’exercice du pouvoir. Face à un pays désemparé et travaillé par le dégagisme, un nouveau régime se met en place caractérisé par une volonté générale et systématique de passage en force.

Un franchissement de seuil, vers un durcissement du régime de la monarchie présidentielle, éclate aux yeux de tous. On le constate avec le cumul de la convocation du congrès du parlement avant le vote sur la confiance au gouvernement, la convocation sans terme d’une session extraordinaire des assemblées, l’ordonnance sur le code du travail et la transcription dans la loi ordinaire de l’Etat d’urgence.

Dans ces conditions, la poussée dégagiste reçoit un nouvel aliment. Car si un effet de surprise peut fonctionner à la faveur de l’été, il est certain que ce programme politique est à l’inverse de ce qui est attendu par les millions de personnes qui viennent de détruire l’assise électorale du PS et de LR qui étaient les deux grands partis d’alternance avant 2017.

L’instabilité et la faiblesse du nouveau régime ne tardera pas à se révéler. Nous en avons vu les prémices avec ce que nous avons déjà si vite observé dès le premier mois de pouvoir.

Le processus de la révolution citoyenne ne s’éteindra pas, quand bien même un effort de propagande et de contrôle sans précédent de l’information se note. L’ère du peuple dont l’émergence politique de « La France Insoumise » est un aspect politique annonciateur ne fait que commencer !

L’existence d’un groupe indépendant de députés insoumis marque un tournant de grande portée. Sa composition, à l’image sociale de la société, de sensibilités politiques diverses mais en cohérence avec leurs engagements et le programme approuvé par leurs électeurs, fournit un point d’appui stable pour que vive une opposition globale au régime. Que « la France insoumise », issue directement de volontés et d’actes citoyens, soit désormais partie prenante à l’Assemblée nationale, est une première dans notre Histoire politique et institutionnelle contemporaine.

Ces parlementaires d’un type nouveau sont le fer de lance de l’opposition au gouvernement Macron, au sein des institutions et au cœur des indispensables résistances sociales, à commencer par celles qui doivent s’opposer au coup de force contre le code du travail. « La France Insoumise » assumera pleinement la responsabilité qui lui échoit. C’est celle de proposer et d’organiser les moyens de fédérer le peuple dans une perspective de conquête du pouvoir sous toutes ses formes.

Nos députés prendront ainsi toute leur place dans le développement des actions de la France insoumise dont la vocation est d’être au service des prises de conscience et des mobilisations populaires auto-organisées.

Elle cherchera à améliorer son efficacité en continuant à se différencier de l’organisation et du fonctionnement des anciens partis. Elle approfondira les moyens d’être cette force et ce mouvement citoyen, porteur d’un programme concret, celui de l’humaniste, social, écologique, et du projet pour une sixième République.

Notre mouvement est fondé sur la pratique militante de l’ouverture et du travail en commun sans hiérarchie ni préséance. Son Espace politique national d’échange et de coordination, par exemple, a accueilli dès sa création des personnes et des groupes venus d’horizons politiques, associatifs, mouvementistes, culturels, diversifiés. Son élargissement auquel nous appelons et pour lequel nous agissons sans réserve, se poursuit. C’est ainsi que nous répondons positivement à la récente demande d’un groupe provenant d’EELV autour de l’ancien député Sergio Coronado. Bienvenue !

L’ensemble des insoumises et insoumis, reliés à notre plateforme nationale, sont maintenant conviés à agir vigoureusement dans cette période où se déroulent les coups de force du régime sur tous les terrains des résistances et des constructions sociales, écologiques et culturelles.

Dans l’immédiat, ils vont notamment s’employer, chacune et chacun à sa mesure et selon ses possibilités, à faire vivre notre campagne d’été pour informer et mobiliser contre la destruction du droit du travail. C’est une condition essentielle pour préparer une opinion informée, capable d’actions de masse avant la promulgation des ordonnances en septembre.

Face à la dureté du moment et des conditions sociales de la rentrée pour les familles, les insoumis mettront leur point d’honneur à organiser cet été de nouveau des caravanes dans les cités populaires pour l’accès aux droits sociaux et civiques.

Cette période sera aussi celle d’une nouvelle étape dans la mise en place de notre de notre mouvement et de ses modes d’action. Deux initiatives nationales sont dors et déjà proposées pour y contribuer et les fédérer :
– un rendez-vous de fin d’été le week-end du 24 au 27 août;
– une convention du mouvement sous la forme d’une assemblée représentative au mois d’octobre 2017.

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5 juillet 2017 3 05 /07 /juillet /2017 23:55

Jean-Luc Mélenchon veut pérenniser le mouvement conçu autour de sa candidature à la présidentielle.

Ne pas se fier pas au mail envoyé fin juin aux volontaires pour « aider au déménagement » de ce qui fut le siège de campagne de Jean-Luc Mélenchon pendant la présidentielle. Nichés au dernier étage d’un immeuble de la rue de Dunkerque, à Paris, les bureaux de La France insoumise (LFI) ne sont pas vidés, juste rangés, et le bail a été prolongé de six mois. En attendant la suite.

La suite ? Elle est en construction pour ce mouvement créé autour de la candidature de M. Mélenchon. « Tout cela est très neuf. Qu’est-ce que l’on fait avec 500 000 insoumis, par exemple ? Après la présidentielle, on fait quoi ? A cette heure, je réfléchis encore », confiait l’intéressé début juin dans une interview au magazine Society. Celui qui appelle de ses vœux « le surgissement d’une contre-société » et d’un « nouveau Front populaire » ajoutait : « C’est à nous d’avancer, de prendre nos responsabilités, d’être à la hauteur du rôle, de cette synthèse idéologique que je représente entre l’écologie et le socialisme traditionnel. Avec un groupe parlementaire, on aura un outil complet : le groupe, le mouvement, et on va être dans l’action tout le temps. »

En un peu plus d’un an, le nouveau député des Bouches-du-Rhône a réussi un sacré pari : faire émerger une force qui lui a permis d’obtenir 19,6 % des voix à la présidentielle et qui a supplanté les autres formations de gauche, à commencer par le PS. Au premier tour des législatives, même si les 11 % récoltés ont pu être jugés décevants, le score fut loin d’être négligeable pour une formation aussi jeune. D’autant qu’il s’accompagne d’un ancrage territorial significatif, notamment en Seine-Saint-Denis, où 6 des 17 députés ont été élus. LFI pourra en outre disposer de plus de 3 millions d’euros annuels de financement public, selon Manuel Bompard, ex-directeur de campagne de M. Mélenchon.

« Une opposition visible et mordante »

La suite s’écrit déjà à l’Assemblée nationale. Ils ne sont que 17, mais depuis leur entrée au Palais-Bourbon, les députés « insoumis » font parler d’eux. Que ce soit par leur choix de snober la cravate dans l’Hémicycle ou leur décision de boycotter, lundi 3 juillet, le Congrès de Versailles. « Nous sommes une opposition visible et mordante », vante Clémentine Autain, députée LFI de Seine-Saint-Denis et porte-parole d’Ensemble.

Cet été, les « caravanes des droits » vont reprendre du service pour sillonner les quartiers populaires, notamment pour tenter de mobiliser contre la réforme du code du travail. Fin août, La France insoumise tiendra sa première université d’été, sans doute à Marseille. Une ville qui a offert à M. Mélenchon son siège de député et qu’il ne cesse depuis de présenter comme le lieu d’où pourrait surgir l’étincelle de sa « révolution citoyenne ».

Jean-Luc Mélenchon et les autres députés LFI, à l’Assemblée nationale le 20 juin.
Ce premier rendez-vous a pour but de commencer à réfléchir à l’avenir du mouvement. Comme n’importe quel parti politique, ce dernier est une association loi 1901 dont les statuts ont été déposés le 23 décembre 2016 à la sous-préfecture de Palaiseau (Essonne) et dont l’objet était de « regrouper les soutiens de Jean-Luc Mélenchon à l’élection présidentielle de 2017 et celles et ceux qui font le choix d’une France insoumise et d’un Avenir commun ». Le même jour, une « association de financement de la formation politique “La France insoumise” » était créée. La marque, elle, avait été enregistrée à l’INPI en juin.

Une seconde date est inscrite à l’agenda de LFI, fin octobre, peut-être à Lyon. Une convention pour « pérenniser la manière dont s’organise » la formation, explique M. Bompard. La précédente s’était tenue en octobre 2016 à Lille afin de valider le programme. Un millier de participants s’y étaient retrouvés, dont une bonne part avait été tirée au sort parmi ceux qui avaient « appuyé » la candidature de M. Mélenchon sur sa plate-forme Web. Après le 23 avril, ils étaient plus de 500 000 à avoir ainsi laissé leurs coordonnées.

Un « mouvement », pas un « parti »

Les proches de M. Mélenchon ne veulent pas entendre parler de « parti politique ». « L’idée est de rester un mouvement où chacun représente une voix, souligne Eric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et coordinateur du Parti de gauche. Il faut admettre et permettre un niveau d’implication très différent, depuis les réseaux sociaux jusqu’aux actions de terrain. » Francis Parny, un ex-dirigeant communiste, complète : « Nous n’avons pas envie de nous structurer avec des organisations locales, départementales, régionales et nationales qui produisent une bureaucratie où chacun veut un poste. »

Les « groupes d’appui », cellules de base de LFI, devraient perdurer. « On souhaiterait que le mouvement se tourne vers des actions très concrètes et des tâches de solidarité immédiate comme le soutien scolaire ou le secours populaire tout en se structurant autour de campagnes qui visent à changer la vie », indique M. Bompard qui ajoute que le mouvement « n’aura pas qu’une vocation électorale ». « L’espace politique » qui regroupe des membres du Parti de gauche, d’Ensemble, de la Nouvelle Gauche socialiste autour de l’ex-député européen PS Liem Hoang Ngoc, des communistes et bientôt des écologistes, devrait également subsister. Cette instance, dont on perçoit mal l’influence réelle, ne s’était pas retrouvée depuis l’entre-deux-tours mais s’est réunie lundi 26 juin, en présence de M. Mélenchon.

« Mouvement prophète »

Ce dernier, avec ses proches, chapeaute le tout. Pour l’heure, le flou demeure sur une direction plus formelle et son mode de désignation. « Il y aura une équipe opérationnelle mais l’idée n’est pas de mettre en place un secrétariat national ou un bureau national », précise M. Bompard, lui-même « directeur des campagnes ». Quant au député des Bouches-du-Rhône, on imagine mal qu’il ne continue pas à donner le « la ». « Il doit être en pointe sur tout ça et assumer la fonction de leader », estime M. Coquerel.

Dans un rapport interne publié en mai, Pascal Savoldelli, chargé des élections au PCF, décrivait, pour sa part, « une organisation horizontale, de part le quadrillage du territoire par de multiples “groupes d’appui”, mais en réalité insérée dans un fonctionnement très vertical, puisque l’essentiel de la communication, des éléments de langage, des mots d’ordre, des choix politiques cruciaux est centralisé sur un petit noyau dirigeant autour de Jean-Luc Mélenchon ».

Le chercheur à l’Université libre de Bruxelles, Fabien Escalona, nuance ce regard, lui qui qualifie La France insoumise de « mouvement prophète ». Une typologie qui renvoie à ces nouveaux partis qui « doivent créer au forceps leur propre espace politique et construire leur identité propre ». « Au-delà de Mélenchon, il se passe quelque chose de profond avec La France insoumise, juge-t-il. Ce n’est pas pour rien qu’elle est devenue en un an la première force de gauche. Ils ont les cartes en main pour incarner l’avenir. La suite va beaucoup dépendre de leurs choix. »

 

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11 mai 2017 4 11 /05 /mai /2017 08:12

Communiqué : Mise au point de la France insoumise.

Le PCF cherche à semer la confusion chez les électeurs qui ont voté pour le candidat de la France Insoumise en faisant croire que les candidats du PCF aux législatives ont le soutien de Jean-Luc Mélenchon.


Il n'en est rien. Les seuls candidats qui ont ce soutien sont ceux validés par la France Insoumise.


En conséquence nous exigeons du Parti Communiste l'arrêt immédiat de l'utilisation de la photo de Jean-Luc Mélenchon ainsi que de tous les éléments graphiques appartenant à la France Insoumise.


Nous rappelons que dans notre pays existe un droit à l'image qui doit être respecté y compris pour une personnalité politique publique.


Nous dénonçons cette usurpation et nous décidons d'engager les poursuites judiciaires afin de faire cesser cette situation puisque nos rappels à l'ordre répétés ne sont suivis d'aucun effet.

Nous déplorons un procédé qui, au nom de " l'identité communiste", refuse tout accord national mais s’approprie l’image de la France insoumise et de son candidat dans le but de gonfler artificiellement le score du PCF.


Comité national France Insoumise pour les législatives. (Fin du communiqué de la F.I.)

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