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23 mars 2012 5 23 /03 /mars /2012 07:21

La « règle verte » : voter Front de gauche, une nécessité pour l’écologie

La « règle verte » : voter Front de gauche, une nécessité pour l’écologie

Vous le savez, depuis plusieurs années, avec mes camarades engagés dans l’action publique locale à Viry-Chatillon et Grigny, nous défendons le triptyque « la gauche pour de bon, l’écologie pour de vrai, la République pour tous ». Nous considérons en effet que ce sont là les piliers d’une gauche de rupture avec le capitalisme et le productivisme. Sur le terrain local, nous n’avons de cesse d’expérimenter.

Aujourd’hui, avec la « règle verte » – que nous opposons radicalement à la règle d’or de ceux qui se soumettent à la finance -, le Front de Gauche se donne les moyens de déployer au niveau national ce que, modestement, nous menons au niveau de la Communauté d’agglomération Les Lacs de l’Essonne.

Je veux juste pouvoir dire ici, avant de revenir au sujet, combien m’importe le soutien à Jean-Luc Mélenchon de mon ami Paul Ariès, directeur du journal Le Sarkophage. Il y a plus d’un an, nous avons organisé ensemble un colloque sur la gratuité des services publics. Avec Paul, mais aussi Corinne Morel-Darleux, Martine Billard, Franck Pupunat et bien d’autres militants de l’écologie radicale, nous avons travaillé à créer les bases pratiques autant que théoriques de cette « règle verte » qui est un des fils conducteurs du programme partagé du Front de Gauche, L’Humain d’abord. Notre conception de l’écologie a pour but de réconcilier la dimension environnementale avec l’ambition sociale. L’écosystème « planète terre » ayant atteint ses limites, nous rappelons que le capitalisme « épuise la terre autant que le travailleur », comme l’écrivait Marx au milieu du XIXe siècle. Sortir du capitalisme productiviste constitue donc un enjeu autant pour notre environnement que pour celles et ceux qui y vivent.

En France, de manière concrète, notre empreinte écologique, c’est à dire le sur-usage que nous faisons de nos ressources communes, excède largement notre bio-capacité, c’est à dire notre bien commun dans la nature. Nous nous refusons à faire porter le poids de cette situation aux individus et, notamment, aux plus démunis d’entre-nous. A quoi cela rime-t-il de demander à une famille habitant dans un HLM construit dans les années 60, en urgence, de baisser ses radiateurs quand l’isolation thermique est quasi inexistante ? Cette vision culpabilisatrice, issue du Grenelle de l’environnement, n’a pour objectif que de laisser tranquilles les principaux pollueurs que sont les grandes entreprises. Les mêmes qui licencient à tout va pour faire croître leurs revenus financiers, soit dit en passant.

A propos du Grenelle de l’environnement, sachons aussi qu’il a eu pour effet de créer un nouveau marché, celui du carbone au travers du droit à polluer. Le capitalisme fait feu de tout bois pour trouver des nouvelles sources de profit. J’avais écrit, en 2009, à ce propos lors de la mise en place de la taxe carbone. Je le mentionne aussi à l’attention de celles et ceux qui raillent une « conversion tardive » à l’écologie de notre part. Mais je ne veux pas m’étendre sur ce sujet.

Comme nous l’écrivons dans notre « règle verte », il ne s’agira donc surtout pas de continuer le capitalisme en le modérant et d’appeler les gens à se serrer la ceinture un peu, beaucoup, passionnément ou à la folie. Au contraire, les milieux populaires ont tout à gagner à cette « règle verte » proposée par le Front de Gauche. En effet, elle ira de pair avec la réduction du temps de travail, avec la défense des services publics et des biens communs, la seule véritable richesse de la majorité des humains. Nous prônons donc une alternative au capitalisme, fusse-t-il repeint en vert, qui repense les modes de production et de distribution, notamment au travers de la relocalisation de l’économie, et les habitudes de consommation.

C’est pour cela que je me présente aux élections législatives dans la 7e circonscription de l’Essonne. Avec mes amis, que j’espère les plus nombreux à l’Assemblée nationale, je porterai deux propositions de loi dès mon élection, si vous en décidez ainsi. Le premier aura pour objectif la réduction drastique de l’agression publicitaire et du marketing en faisant primer le droit des consommateurs et des usagers à être protégé sur celui des marchands. Le second, sur ce sujet, aura pour ambition de diminuer les déchets à la source au travers de politiques favorisant la réparation des objets. Il s’agit d’inciter à sortir de l’obsolescence programmée d’un côté et de soutenir le développement des ressourceries au niveau local.

Pour sortir de l’épuisement de l’Humanité et de l’environnement en même temps, pour l’écologie pour de vrai, le vote nécessaire, aujourd’hui, c’est bien le vote Front de Gauche.

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