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21 août 2012 2 21 /08 /août /2012 09:35

 

Rencontre avec les habitants de Oignies dans le Pas-de-Calais

LIBERATION - 20 août 2012

Interrogé par France Inter sur les violences d’Amiens où plusieurs équipements publics ont été détruits par le feu, l’eurodéputé s’est insurgé : «Non, ce n’est pas la jeunesse qui est en cause ! C’est quelques personnes. Et je vais dire à ceux qui foutent le feu à un gymnase ou une bibliothèque : ce sont des crétins.» «Nous les rejetons, ils n’ont rien à voir avec la contestation de la société capitaliste. C’est le contraire ! (...)

 

Le coprésident du Parti de Gauche a relevé que «la situation dans les quartiers est intenable. […] C’est insupportable d’avoir concentré dans le même endroit autant de difficultés.» Il a cité l’ex-maire PS de Clichy Claude Dilain, «un homme magnifique», expliquant qu’il n’y aurait pas de retour à la normale «parce que c’est la normale qui est anormale».

 

Mélenchon a également vigoureusement critiqué le bilan des cent jours de François Hollande, le qualifiant de «brave homme» mais qui ne fait «rien» contre les politiques d’austérité conduisant «au désastre». «J’ai le droit de dire que cette orientation politique ne conduit nulle part», a dit l’eurodéputé, renouvelant sur France Inter ses attaques de la veille dans le JDD contre la ligne «social-libérale». «Pas à cause de François Hollande qui est un brave homme, ni de Montebourg qui est très dévoué, cela ne fait pas l’ombre d’un doute, mais à cause de la situation politique générale».

 

Partout, a insisté Jean-Luc Mélenchon, les politiques d’austérité conduisent «à la réduction puis à la contraction de l’activité. Que fait-on contre ça ? Rien ! Ils continuent, ils aggravent les choses puisque François Hollande, après un simulacre de je ne sais pas quoi d’ailleurs, dit qu’il a obtenu un pacte de croissance, tout ça est une mystification». «Par le biais du traité qui arrive», l’austérité en Union européenne «va être aggravée». «On est en train de faire un contresens économique qui nous conduit au désastre», a-t-il averti.

 

«La gauche du parti, il faut qu’elle gagne ses galons», a-t-il encore lancé. «Je conçois qu’ils aient perdu les voix qui sont parties avec moi, a poursuivi l’ancien membre du PS. Il leur faut maintenant démontrer qu’ils existent.(...) On existe en étant autonome, pas en étant un bagage accompagné, a-t-il dit. Il faut donc avancer des idées, des propositions très fortes. Nous avons des mots d’ordre en commun, une vision du monde en commun.» Jean-Luc Mélenchon a rappelé avoir fait le choix stratégique de quitter le PS car «à la fin, vous servez de caution, vous êtes là sur le bord de la cheminée pour faire joli, et une direction social-libérale du parti vous met en avant chaque fois que ça va mal ou qu’il y a une grève». «Mes amis, vous devez peser de tout votre poids pour obtenir les lois dont nous avons besoin, a-t-il dit. Loi de préemption qui permet aux travailleurs de prendre la direction des entreprises. Ça, c’est pour Benoît Hamon», ministre de l'Economie sociale et solidaire. Il s’est dit persuadé que le président de la République s’apercevra qu’il doit «changer de cap. Il ne sera pas crédible s’il reprend comme Premier ministre un des sociaux-libéraux qui pullulent dans son parti».

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